Auteur : simaël

Email: simael@netcourrier.com

Titre : confiance d’une enfance brisée, chapitre 3 (attention, ça dégouline…)

Genre : yaoï, NC, POV, lime

sima :
-comme c’est une fic originale, les persos sont à moi ^_^
-euh…pour le titre…faites pas trop attention, ça m’est venu comme ça…^_^;
toutes les remarques sont bienvenues

 

Confiance d'une enfance brisée

Chapitre 3: Accepter

 

 

Encore sous le coup de leur discussion du matin, les deux garçons ne se parlèrent pas beaucoup pendant le déjeuner, préférant ruminer leurs pensées individuellement. Mais, alors qu’ils débarrassaient la table, Alex remarqua que Thomas évitait de le regarder dans les yeux et qu’il semblait très mal à l’aise.

-Thomas, il y a quelque chose qui ne va pas ?

Surpris par la question, Thomas releva la tête, puis se reconcentra rapidement sur le carrelage de la cuisine après avoir croisé le regard de son ami.

-Non, non, tout va bien. Pourquoi tu me demandes ça ?
-C’est ce que je t’ai raconté ce matin qui te met mal à l’aise ?
-Non, pas du tout. Je t’assure qu’il n’y a aucun problème.

De plus en plus gêné par les questions de son ami, Thomas se rappela soudainement qu’il n’avait pas encore nettoyé l’évier et se retourna rapidement, avec l’intention de filer à l’autre bout de la cuisine pour s’acquitter de cette tâche.

-Thomas ? Arrête. Dis-moi ce qu’il t’arrive.

Alex prit le bras de Thomas, pour le retourner et qu’ils soient à nouveau face à face. Thomas baissa la tête, ne pouvant supporter de regarder son ami dans les yeux.

-Non…je ne peux pas…pas après tout ce que tu m’as dit…j’ai trop honte…

Alex posa la main sur la joue de son ami pour l’obliger à le regarder dans les yeux.

-Thomas, on est amis, non ? Je te fais entièrement confiance, c’est bien pour ça que je t’ai parlé de mon passé. Tu es la seule personne à qui je l’ai raconté et je t’ai dis que je ne voulais pas que ça change quoi que ce soit entre nous.

-…c’est bien ça le problème.

Thomas se rapprocha d’Alex, dont le regard était chargé d’incompréhension et d’inquiétude, le prit dans ses bras et posa la tête sur l’épaule de son ami. Celui-ci, bien que surpris, le laissa faire, l’entourant de ses bras.
Quelques minutes s’écoulèrent avant que Thomas ne se décide à reprendre la parole.

-Oui, nous sommes amis. Et je ne veux pas te faire de mal. Je vais peut-être regretter toute ma vie ce que je vais te dire…mais après ce que j‘ai fait hier, je ne suis plus à ça près…
-Tu n’as absolument rien fait de mal et c’est de l’histoire ancienne.
-Tout à l’heure, tu as dit que tu voulais que rien ne change entre nous, mais…

Les larmes roulaient sur les joues de Thomas sans qu’il s’en rende compte.

-…mais…moi…ça ne me suffit pas qu’on soit…qu’on soit…

Sa voix s’étrangla dans un sanglot et les mots refusèrent de sortir de sa bouche.
Alex, qui ne parvenait pas à croire ce qu’il comprenait derrière les paroles de son ami, décida qu’il était temps d’éclaircir la situation.

-Qu’on soit juste « amis », c’est ça ?
-…
-Pourquoi le regretterais-tu toute ta vie ? Surtout si tes paroles me font beaucoup plus de bien que tu ne sembles le penser.

Thomas, qui ne s’attendait pas à cette réaction, releva brusquement la tête, pour pouvoir regarder Alex dans les yeux.

-Pardon ?

En voyant le regard de poisson mort de son ami, Alex éclata de rire, ce qui fit sortir Thomas de sa transe.

-Tu te moques de moi ?
-Non…non…excuse-moi, mais tu aurais du voir ta tête à l’instant, c’était vraiment trop drôle.

Le fou rire d’Alex se calma et il fixa Thomas de ses yeux océan emplis de tendresse.

-Tu sais, tout à l’heure, j’avais peur de ta réaction. J’ai cru que tu n’éprouverais plus que du dégoût et du mépris pour moi, mais je me suis trompé et maintenant je suis complètement rassuré.
-J’espère bien. J’ai beaucoup trop de respect pour toi pour pouvoir te mépriser.
-Je l’ai bien compris. Et je ne suis plus inquiet, je sais que tu me laisseras le temps nécessaire pour que je m’habitue à avoir une relation plus intime avec toi.
-Ca veut dire que… ?

Alex sourit et posa doucement ses lèvres sur celles de Thomas avant de lui souffler au creux de l’oreille :

-Je t’aime.

Thomas resta hagard quelques secondes, puis, pour se prouver qu’il ne rêvait pas, il prit brutalement possession des lèvres douces et chaudes du châtain. Celui-ci s’appuya contre la table et se laissa faire. Sentant que le passage était forcé, il laissa la langue étrangère pénétrer à l’intérieur de sa bouche. Le baiser se fit plus brûlant, les deux langues se caressaient, s’enlaçaient, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Alex n’avait jamais ressenti pareille extase et poussa un petit grognement de mécontentement quand ils se séparèrent. Thomas ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et lui mordilla tendrement le lob de l’oreille droite, avant de s’attaquer au cou de son amant. Laissant ses lèvres, sa langue et ses dents faire le travail, il souleva le tee-shirt d’Alex. Passant ses mains en dessous, il commença à caresser la peau douce et parfumée du torse et du dos de son partenaire. Alex, qui avait enfoui ses mains dans les longs cheveux d’ében, se laissait faire, essayant de profiter au maximum de cet instant de pur bonheur. Mais, sous les caresses brûlantes, des images de plus en plus précises de son viol lui revenaient en mémoire et il se contracta involontairement. Thomas, qui avait senti le malaise de son ami, s’en inquiéta aussitôt.

-Ca va aller ?
-Oui…ne t’inquiète pas.
-Si je vais trop vite ou trop loin, tu me le dis…
-Tout va bien. Continue, il faut que j’exorcise mes démons.

Thomas reprit donc son exploration. Sa langue était descendue entre les clavicules d’Alex et il s’apprêtait à lui enlever son tee-shirt, pour pouvoir s’attaquer aux tétons, déjà durcis de plaisir, quand la sonnerie de la porte d’entrée retentit et qu’une voix s’éleva :

-Thomas, je sais que tu es là. C’est Eïki, ouvre-moi, c’est super important.

Thomas connaissait Eïki depuis le lycée et ils s’étaient toujours très bien entendus, mais il se dit que leur amitié n’allait sûrement pas résister au magistral coup de poing qu’il avait l’intention de lui administrer pour l’avoir dérangé dans un moment pareil. Alex, qui avait retrouvé son calme olympien, le coupa dans l’élaboration de son projet de vengeance.

-Tu ferais peut-être bien d’aller ouvrir, parce qu’il tambourine de plus en plus fort. La porte ne va pas résister longtemps et il va finir par rameuter tout le quartier.

Thomas soupira en se redressant et traîna les pieds jusqu’à l’entrée. Il avait à peine ouvert la porte qu’un jeune homme, aussi excité qu’un gamin qui a rencontré le Père Noël, bondit à l’intérieur.

-Eïki…laisse-moi deviner, t’as perdu tes calmants ?
-Très drôle Thomas. Salut Alex.
-Salut.
-C’est cool que vous soyez là tous les deux, j’ai une super nouvelle…ben, ça va pas ?

Eïki venait de remarquer que Thomas semblait passablement crispé et qu’Alex lui avait pris le bras pour empêcher un geste inconsidéré.

-Non, non, ne t’inquiète pas. Thomas est juste un peu de mauvais poil. Vas-y, on t’écoute.
-Ok. Ca c’est passé tout à l’heure. J’étais en train de me balader quand j’ai croisé la femme de Mr Aneno. Comme je la connais bien, on a un peu discuté et elle m’a appris que Mr Aneno a eu une attaque hier et qu’il a été emmené à l’hosto. Apparemment, ça n’aura pas trop de conséquences, mais il va devoir prendre au moins deux semaines de repos. Résultat, on a tout notre temps pour finir les dossiers, c’est pas génial ?

A l’annonce de cette nouvelle, et en voyant que Thomas avait repris sa moue « poisson mort », Alex éclata de rire et déclara à ses deux amis que, pour fêter cette journée doublement merveilleuse, il leur payait un tour au Charleston, le meilleur bar de la ville. Eïki ne demanda pas de précisions sur le « doublement » et accepta rapidement l’invitation.
C’est donc dans les vapeurs d’alcool et l’hilarité générale (due à l’alcool ^_^), que s’acheva ce week-end mouvementé, où Thomas et Alex avaient enfin trouvé leur bonheur, ensemble.


C’est la FIN.
« Notre imagination a des ailes, laissons-là s’envoler. »

 

<Eïki> comment ça ? c’est fini ?
<simaël> bah voui c’est fini
<Eïki> mais ça va pas du tout, j’apparais pratiquement pas
<simaël> ben, c’est normal, les héros, c’est quand même Thomas et Alex.
<Eïki> c’est pas juste T_T. me vengerai
<simaël> c’est ça, c’est ça…ben qu’est-ce qu’il y a Thomas ?
<Thomas> me vengerai…
<simaël> ah ? toi aussi ? les vengeances sont en promo en ce moment ? (désolée^^)
<Thomas> c’est quoi cette idée de faire intervenir Eïki au moment crucial ?
<simaël> fallait bien que je le fasse apparaître, sinon, il aurait encore plus fait la tête
<Thomas> grrr..
<simaël> oups…bon, vous m’excusez les gars, mais je crois que j’ai laissé le four allumé…
<Thomas> gare à toi si je t’attrape
<simaël> byyyyyyyye

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